Sur ce terrain, plusieurs dizaines de m³ de terre auraient dû être évacuées suite aux travaux de construction de la maison de Pascale et Christophe. À la place, elles ont été réutilisées pour aménager un jardin pratique, facile à vivre et unique en son genre.
« Quelle que soit la saison, nous avons l’impression d’être devant une photographie. »
Pascale et Christophe, Les Mesnuls
Découvrez comment la vie a été insufflée dans ce vaste espace plat.
Comment était votre terrain avant que vous vous installiez ici ?
Quand nous sommes arrivées, il n’y avait sur notre terrain qu’un bosquet de charmes, un poulailler amianté et des mauvaises herbes qui avaient réussi à pousser. Il y avait vraiment tout à faire. Nous allions faire construire notre maison, et c’était important pour nous que notre jardin soit aménagé en même temps, qu’il ne reste pas en friche. Nous savions que nous avions besoin d’un professionnel pour le repenser, d’autant que nous faisions face à un défi technique. Comme notre maison est encaissée dans le terrain, nous nous retrouvions avec énormément de terre à évacuer. Ce qui nous semblait à la fois illogique et coûteux. Céline Bertin a transformé cette contrainte en opportunité.
Qu’a-t-elle proposé pour votre jardin ?
Céline a utilisé la terre existante pour créer des talus plantés en s’inspirant du Pays de Caux. Ce qui est une très bonne idée, parce que nous habitons dans un quartier où la plupart des maisons sont surélevées, contrairement à la nôtre. Les plantations sur les talus nous permettent de gagner tout de suite de la hauteur, sans attendre qu’elles grandissent, et apportent de l’intimité et un effet de relief très plaisant. Elle a aussi créé un espace un peu « jungle » pour mon mari, qui adore les bambous. Ils bougent avec le vent, tout en instaurant des séparations très légères. Et le patio qu’elle nous a dessiné, avec un érable et des pas japonais, est particulièrement agréable.
Céline Bertin nous a vivement conseillé de garder et de valoriser le bosquet de charmes, qui nous offre un nouvel espace pour déjeuner. Avec les branches qui retombent, nous avons comme un rideau de feuilles vertes.
Et c’est ainsi que nous avons plusieurs ambiances totalement différentes entre l’avant et l’arrière de notre terrain. J’aime d’ailleurs beaucoup l’allée en courbes qu’elle nous a tracée pour mener à la maison.
Comment se sont passés les travaux ?
Nous avons laissé Céline prendre la main, comme pour le bosquet de charmes : nous ignorions dans quel état il était sous la terre qui l’avait envahi à mi-hauteur et elle seule pouvait nous dire s’il était récupérable.
Mais, surtout, nous avons eu l’impression que Céline habillait la maison en même temps que celle-ci se construisait. Au centre de la maison, un patio accueille un érable qui a été amené durant la construction. Il s’épanouit et nous en sommes très fiers ! Pour accentuer l’effet de cet écrin de verdure, un couvre-sol japonisant a été planté entre les dalles, comme une mousse végétale qui les recouvre l’été. Nous nous y installons très souvent et cela n’a été possible que parce que Céline l’a imaginé en même temps que la maison sortait de terre. Il y a une belle synergie entre l’intérieur et l’extérieur.
Comment vivez-vous dans votre jardin aujourd’hui ?
Notre jardin pousse tout seul, on en est très content. Mes petits-enfants adorent voir l’évolution des plantes, du bouton au fruit. Moi qui ne suis pas très patiente, je le deviens en observant le jardin avec eux. Chaque saison, il y a des surprises. Et la vue est tellement belle : quelle que soit l’époque de l’année, nous avons l’impression d’être devant une photographie.
De plus, nous disposons maintenant de plusieurs endroits où nous poser. Nous avons un grand jardin, mais plusieurs espaces à l’intérieur de celui-ci. Si l’avant est très paisible, l’arrière de la maison est beaucoup plus vivant. Nous recevons du monde, nous bougeons les tables. La table à pique-nique près du bosquet est parfaite, nous y ajoutons des lampes pour prolonger les soirées. Le jardin s’adapte selon les moments, les invités. Et parmi eux, il y a même un faisan qui l’a adopté !
